Cette ville étudiante, dynamique et peu touristique mérite beaucoup plus que le seul jour qu’y passent la plupart du temps les touristes, pour visiter le mémorial du Che et repartir aussitôt pour l’Oriente.
En 1958, deux colonnes de la guérilla, soit environ 300 hommes, remportent la victoire finale de la révolution contre les troupes du Général Batista. Une des colonnes, menée par Ernesto Che Guevarra, fait dérailler un train blindé rempli d’armes et de soldats, celle menée par Camille Cienfuegos remporte une bataille à Yaguajay, non loin de là. Quelques jours après, Batista fuit l’île pour la République Dominicaine. ¡Hasta la victoria, siempre!
Aujourd’hui, la ville est empreinte de ces faits historiques, et aussi résolument tournée vers l’avenir puisqu’elle accueille près de 10000 étudiants (y compris étudiants d’Amérique Latine, Russie, Europe…).
Les enfants attendaient leur repas et nous, nos cigares qui étaient en train de se faire rouler non loin de là… Le simple et élégant vitrail au fond de la pièce est un bel exemple de l’architecture à Cuba. On les retrouve dans de nombreuses maisons au style colonial mais une fois cassé, il est souvent remplacé par du verre peint ou laissé ainsi, faute de moyens.
A travers les barreaux de la fabrique nationale, nous avons observé ces artistes roulant, coupant, collant des centaines de cigares par jour. Le volume de la radio nationale est à fond dans la pièce, impossible de discuter avec son voisin. Les prix du magasin officiel sont juste exhorbitants. Mais notre ami le conducteur de carriole a un truc pour nous, il connaît un des travailleurs qui peut nous en vendre pour 5 fois moins cher. A peine nous lui avons donné notre accord pour 10 cigares, que le voilà occupé aux barreaux. Nous remontons dans la carriole, et 2 minutes après, un homme sort de la fabrique. Notre ami nous fait signe de le suivre jusqu’à une entrée d’immeuble, la porte est ouverte. Le rouleur de cigare a caché sous son tee-shirt notre marchandise, nous lui donnons l’argent et chacun repart comme si de rien n’était.
Dan fait ses ablutions quotidiennes dans la piscine de notre casa particular, un vrai luxe après l’austérité (appréciée) de nos 5 jours dans le village de pêcheurs de la Bajada (de l’électricité entre 19h et 3h du matin et de l’eau pour se laver quand la citerne veut bien en donner, sinon douche au seau).
La vie nocturne est surprenante, que ce soit à la Marquesina ou au Mejunje, il y a tous les soirs un concert. Quelques petits pas de danse? “Ein, zwei, drei, vier… ein, zwei, drei, vier…” J’entends un cubain, professeur de salsa, parler à côté de moi, il est persuadé que Dan est allemand.
Ah! Ca fait voyager merci! Bravo d’avoir affronté les fourmis! Et merci Dan d’avoir testé l’eau du robinet cubaine pour nous. Moins exotique, d’Espagne nous avons eu des punaises et la mer de Bretagne nous attend. Hasta pronto les amis! bisettes gaëlle