S’y frotter, c’est comme être happé dans un tourbillon, ou pris dans une toile d’araignée géante.
C’est un bain de culture, de mixité, dans des quartiers aux identités très fortes. On y croise des artistes, des paumés, des traders, des touristes et aussi de la misère, les inégalités sont grandes ici, mais le touriste se laisse emporter dans son tourbillon de vie: se perdre dans les quartiers d’Astoria, et y entendre parler grec; à Flushing, ne rien comprendre aux panneaux publicitaires en coréen; faire 3h de bus dans le Bronx pour prendre un bain d’argot; capter les accents en espagnol de tous les pays hispanophones possibles; faire la queue sur 200m pour le “pay what you will” de grands musées comme le MoMA, Guggenheim, la Fricks Collection, le Metropolitan Museum; traverser le pont de Brooklyn à la tombée du jour lorsque le vent souffle à t’arracher ton appareil photo; prendre le ferry vers la Staten Island pour entrevoir la Statue de la Liberté; se balader dans Central Park, et trouver toujours un nouveau chemin; se laisser enivrer par les mille possibilités de concerts, spectacles; acheter bio dans un magasin tendance de Greenwich village; suivre l’ancien chemin de fer Highline et voir le vert prendre le dessus; tenter d’avoir une vue panoramique de Manhattan sans se vider les poches; goûter à un café au Starbucks pour rester éveillé après une journée de marche et pouvoir profiter de la vie de nuit, essayer de comprendre les règles du base-ball sans s’endormir, …
Une semaine, c’est peu, et un mois ne serait pas suffisant, il faudrait peut-être y vivre pour commencer à apprécier pleinement cette effervescence.