Perdus dans les collines californiennes dans le comté de Mono, nous cherchons la ville fantôme dont nous parlait Jack, notre dernier compagnon de voyage. Pas si collines que ça d’ailleurs, puisque nous sommes déjà à 2400 m d’altitude.
La voilà, celle qui s’est construite suite à la folie qui a pris les gens à la simple énonciation du mot ‘or’… Elle a connu un essor entre 1878 et 1880, se transformant en ville d’environ 6000 habitants. Il y avait même un Chinatown, comptant pour presque 10% de la population. Assez vite, les mineurs partent pour d’autres villes plus prometteuses. Pourtant, en 1882, celle-ci est encore florissante. L’ambiance est un peu angoissante, le seul mode de visite c’est le voyeurisme: coller son visage à travers les vieilles fenêtres. Bbrrr, j’ai l’impression qu’un moche fantôme peut surgir à n’importe quel moment de derrière le poêle.
En 1913, la mine principale est fermée, la ville peu à peu vidée de ses habitants, même si quelques irréductibles continuent à y vivre. Le bureau de la poste y a fonctionné jusqu’en 42, date de fermeture de la dernière mine.
Une malédiction plane autour de cette ville fantôme: si jamais l’envie vous prenait de ramasser un insignifiant clou rouillé, ou une vieille conserve abandonnée, gare à vous! Le pire pourrait vous arriver… De nombreux témoignages ont été compilés, venant de touristes s’étant octroyé la propriété d’un simple bout de bois du village, d’une ridicule tasse en émail abandonnée: toutes sortes de maladies, accidents, malheurs se sont abattus sur eux…
On a embarqué quelques souvenirs, histoire de rompre la malédiction…