Après ces huit mois (intenses) de voyage, nous avons décidé de nous poser dans une petite ville et prendre le temps de digérer, repenser, se reposer des dernières escapades, savourer un peu de temps à deux… Car mine de rien, il n’y a eu que très peu de jours à deux. Tous les jours nous avons rencontré des gens qui nous parlaient spontanément dans la rue, rendu visite à la famille ou aux vieux amis, ou encore partagé un bout de route avec quelques globe-trotteurs.
Nous voilà donc posé à Puerto Progreso, toujours dans la péninsule du Yucatán, pour trois semaines, jusqu’à que ma soeur débarque au Mexique! Nous avons donc loué un appartement, avec une vue imprenable sur la mer, situé à quelques mètres de la plage de sable.
Dans chaque pièce, il y a des crochets pour y suspendre un hamac, nous ne nous en sommes pas privés… D’ailleurs, j’ai de plus en plus de difficultés à dormir dans un lit, le doux balancier du hamac berçant beaucoup mieux mes rêves.
Notre quotidien est fait de tortillas, jus de papaye, zapote, et ananas, baignades, lectures et repos. On s’est quand même rendu plusieurs fois à la bibliothèque où j’ai réussi à y lire mes premières nouvelle et BD en espagnol! J’ai commencé par Aura de Carlos Fuentes, magnifique, je n’ai pas été trop dépendante du dictionnaire, mais quand je me suis essayée à Rayuela de Cortázar (conseillé par Wilo de Guadalajara), je n’ai pas tenu trois pages…
Doña Lupita, la concierge, est notre lumière journalière: où trouver du miel, où faire notre lessive, où trouver des bonnes tortillas,… elle a réponse à toutes nos questions, qui plus est, d’une bonne humeur contagieuse!
Les premiers jours, il n’a pas été évident de trouver notre chemin vers l’appartement.
Les jours suivants non plus…
Puis un jour, le vent a soufflé tellement fort que:
A chaque jour une nouvelle robe pour la mer.
Au petit matin, un de mes plaisirs était de prendre le déjeuner sur la terrasse en même temps que nos amis pélicans, agiles acrobates, jouant avec le vent et piquant à la verticale pour saisir leur ration quotidienne devant nos yeux toujours ébahis…
Début décembre a lieu la procession de Guadalupe, protectrice des pêcheurs. Grand évènement, quasi l’ensemble de la ville y participe, et il est couronné tous les soirs de feux d’artifice. Puis durant les Géménides, nous avons eu droit à une belle série d’étoiles filantes, allongés dans le sable sur une petite dune, à 5 mètres de notre chez nous.
Chaque deux jours, une visite au marché nous permet de nous ravitailler de bons fruits et légumes.
Et de tortillas fraîchement cuites.
Prendre le temps.