C’est ainsi que va la vie dans cette mégalopole de 22 millions d’habitants.

Nous avons une nouvelle visite d’Europe: ma grande sœur et son copain Johann ont bloqué 10 jours pour venir nous ravitailler en chaussettes, chocolat et douceurs de ma maman, nous faire travailler les zygomatiques et nous présenter à leurs amis mexicains, Carlos et Carlos.

Ils nous ont trimballé dans de très jolis quartiers et au Castillo de Chapultepec, d’où la vue est extra. Nous sommes à 2300 mètres d’altitude: la ville de Mexico est bâti sur un lac asséché, entouré de montagnes.

 

 

De droite à gauche: Carlos V, Johann, Carlos G, ma sœurette Sue-Ying, et vous reconnaissez les deux derniers j’espère.

Les jours d’après, nous nous sommes baladés à Coyoacan (le quartier cool), la Condeza (beaucoup de bars et restaurants) et la Ciudadela: le paradis de l’artisanat.

 

 

 

 

 

 

Carlos G est de Quéretaro, nous n’avons pas manqué l’occasion d’aller visiter la ville et fêter Noël dans sa famille: un Noël unique…

D’abord il fait chaud, ça c’est bizarre pour un Noël d’européen. Carlos prévoit de nous emmener aussi dans d’autres villes où il fait -2 -3° la nuit, on s’est donc chacun muni de notre blouson d’hiver, hors ici il fait plutôt autour des 25°…

Cette ville coloniale est remplie de belles places : on commence à en avoir l’habitude, mais c’est toujours aussi plaisant. Se balader et se perdre dans les rues et entre les places! 

Le papa de Carlos, Julio est musicien, chef d’orchestre et nous a offert un dessert musical inattendu: il a gratouillé plein de trucs rigolos et nous a conté ses histoires de tournée dans différents pays.

 

L’aqueduc date du XVIIIè siècle, c’est le symbole de la ville.

 

Carlos confirme que la ville est riche et que le niveau de vie est plus élevé que dans la majorité des villes moyennes. De nombreuses personnes vendent de l’artisanat dans la rue, des hommes mais surtout des femmes de peuples indigènes et leurs enfants. Mauro, l’ami de Carlos, me dit que la ville a mis en place des sortes d’asiles, mais la majorité ne sont pas utilisés car ferment avant 20h. Or, c’est dans la soirée qu’il y a le plus d’acheteurs potentiels.

 

GAD: gracias a Dios , un bar sympa d’après les gars, bien gardé par messieurs les cactus. Dans une des églises que nous avons entr’aperçus, existe un arbre qui fait des épines en forme de croix. Malheureusement, il y avait une longue queue pour aller étudier de près l’arbre en question…

 

 

Le soir venu, nous avions rendez-vous au restaurant pour fêter Noël: inhabituel pour nous, mais assez courant pour les mexicains, puisque le restaurant était plein! Pour dire toute la vérité, le repas était parfaitement dégeu…: soupe au gras ou soupe au sel, dinde sèche à la crème, et gâteau de sucre légèrement saupoudré de chocolat au sucre…

En échange, on a passé un bon moment à rire et commenter les plats… Après cette épreuve gustative, les membres de la famille présents se sont tous retrouvés chez le père de Carlos: ils ont fait une tombola (organisée via une vidéo faite par un oncle qui ne participait pas…). Nous avons donc observé l’échange de cadeaux, jusqu’à ce que… ben… tout le monde soit parti! Les jeunes en ville et les moins jeunes au lit!

Après ces huit mois (intenses) de voyage, nous avons décidé de nous poser dans une petite ville et prendre le temps de digérer, repenser, se reposer des dernières escapades, savourer un peu de temps à deux… Car mine de rien, il n’y a eu que très peu de jours à deux. Tous les jours nous avons rencontré des gens qui nous parlaient spontanément dans la rue, rendu visite à la famille ou aux vieux amis, ou encore partagé un bout de route avec quelques globe-trotteurs.

Nous voilà donc posé à Puerto Progreso, toujours dans la péninsule du Yucatán, pour trois semaines, jusqu’à que ma soeur débarque au Mexique! Nous avons donc loué un appartement, avec une vue imprenable sur la mer, situé à quelques mètres de la plage de sable.

Dans chaque pièce, il y a des crochets pour y suspendre un hamac, nous ne nous en sommes pas privés… D’ailleurs, j’ai de plus en plus de difficultés à dormir dans un lit, le doux balancier du hamac berçant beaucoup mieux mes rêves.

 

 

Notre quotidien est fait de tortillas, jus de papaye, zapote, et ananas, baignades, lectures et repos. On s’est quand même rendu plusieurs fois à la bibliothèque où j’ai réussi à y lire mes premières nouvelle et BD en espagnol! J’ai commencé par Aura de Carlos Fuentes, magnifique, je n’ai pas été trop dépendante du dictionnaire, mais quand je me suis essayée à Rayuela de Cortázar (conseillé par Wilo de Guadalajara), je n’ai pas tenu trois pages…

Doña Lupita, la concierge, est notre lumière journalière: où trouver du miel, où faire notre lessive, où trouver des bonnes tortillas,… elle a réponse à toutes nos questions, qui plus est, d’une bonne humeur contagieuse!

Les premiers jours, il n’a pas été évident de trouver notre chemin vers l’appartement.

Les jours suivants non plus…

Puis un jour, le vent a soufflé tellement fort que:

 

 

A chaque jour une nouvelle robe pour la mer.

 

Au petit matin, un de mes plaisirs était de prendre le déjeuner sur la terrasse en même temps que nos amis pélicans, agiles acrobates, jouant avec le vent et piquant à la verticale pour saisir leur ration quotidienne devant nos yeux toujours ébahis…

Début décembre a lieu la procession de Guadalupe, protectrice des pêcheurs. Grand évènement, quasi l’ensemble de la ville y participe, et il est couronné tous les soirs de feux d’artifice. Puis durant les Géménides, nous avons eu droit à une belle série d’étoiles filantes, allongés dans le sable sur une petite dune, à 5 mètres de notre chez nous.

Chaque deux jours, une visite au marché nous permet de nous ravitailler de bons fruits et légumes.

Et de tortillas fraîchement cuites.

 

Prendre le temps.

Mariana nous embarque sur la route des cenotes, ces magnifiques piscines naturelles. Elle a trouvé, spécialement pour nous, des adresses peu fréquentées par les touristes et connues surtout des locaux. Après 30 km sur la route nationale, nous nous retrouvons sur une route remplie de nids de poule. Cela me rappelle la route près de Tulum dont les trous étaient remplis d’eau des pluies torentielles, pas cool pour le moteur. 15 km de nids de poule plus tard, nous arrivons à un micro chemin dans une forêt assez dense: il y en a encore pour 2 km, j’ai l’impression qu’on n’arrivera jamais. Cailloux, rochers, trous, racines, la voiture de location en prend un coup.

De l’extérieur ça n’a pas l’air fameux…

Mais cette escalier nous mène à un endroit étrange, d’où émane une lumière infiniment verte. Est-ce un éclairage artificiel?

Absolument pas, la lumière vient de là-haut, le trou béant formé par la chute du plafond du cenote.

De gentilles chauve-souris volètent à droite à gauche, et se laissent pendouiller drôlement.